Olivier Diansosa

Olivier Diansosa

Quatre braves juges

 

 

Nos pensées ne doivent s'éloigner de ceux qui luttent et résistent. De la plus belle manière, contre toute oppression, quatre juges résistent aux pressions, combien multiple, des proches du Président Kabila. Il s'agit de : (1) Vunduawe Te Pemako, (2) Jean-Louis Esambo, (3) Corneille Wasembo et (4) Banyaku Luape.

 

 
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La Cour Constitutionnelle pourrait se prononcer ce lundi 17 octobre 2016 sur la demande de report des élections présidentielles.
 
En effet, cette demande avait été introduite par la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI, le 17 septembre 2016, mais la Cour peine à rendre son verdict. Souvent pour des motifs équivoques, la Cour a renvoyé ses audiences, c'est ainsi que le Président de la Cour constitutionnelle a justifié le report du 14 octobre : « On n'a pas pu atteindre certains membres qui sont pourtant à Kinshasa, on ne sait pas ce qui leur est arrivé ».
 
EST-CE UN HASARD ? S'interroge la rédaction de #RFI :
 
"Une source proche de la Cour explique que la requête de la Céni dérange. Il y a un « malaise », confie-t-elle. Dans les couloirs de la Cour, une autre source confirme la gêne. En principe, la requête doit être déclarée « irrecevable » et « non fondée » car la Céni n'avait pas qualité à ce stade pour saisir la Cour, la Céni n'ayant pas convoqué la présidentielle dans les délais, précise la source de la Cour. Il aurait fallu, souligne-t-elle, que la Céni passe par le président ou le gouvernement, par exemple, pour saisir l'instance. Des arguments que brandissent aussi des opposants pour exiger que la Cour rejette la requête".
 
La décision de la Cour Constitutionnelle, en Droit, est sans nul doute très simple mais politiquement énigmatique. S'ils la rejettent, leurs honneur et dignité seront sauvés et peuvent à la fois s'attirer les foudres du pouvoir ; et s'ils la jugent recevable, l'Opposition et le peuple accuseront une nouvelle fois les magistrats d'être acquis au camp présidentiel.
 
Parmi ces neufs juges, quatre luttent, résistent et se battent pour le peuple. Nous leurs devons soutien et reconnaissance.
 
Le votre, Me Olivier Diansosa


02/11/2016